terça-feira, 20 de outubro de 2009

Les mêmes médias, ici et là! A mesma mídia, aqui como lá !

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14 octobre 2009
A propos de « Lula piégé à Tegucigalpa » (Libération) et de « Lula critiqué pour sa gestion de la crise hondurienne » (le Monde)
Chantal Rayes piégée à Sao Paulo

Thierry DERONNE
une photo de Reuters ou le nain Lula semble tomber dans les bras du géant Zelaya
C’est par le plus pur des hasards qu’à 24 heures d’intervalle, le Monde et Libération écrivent pratiquement le même article (1) sous un angle pourtant peu évident à priori. Car pour nous parler du retour du président Zelaya au Honduras Jean-Pierre Langellier (le Monde, 2 octobre) suivi par Chantal Rayes (Libération, 3 octobre) choisissent tous deux... la campagne de l’élite brésilienne contre le président Lula. (2)
Rayes et Langellier font preuve d’un sens aigu du pluralisme. Leurs sources sont les grands médias brésiliens aux mains de grands groupes économiques et cette élite intellectuelle qui n’ont jamais pardonné à Lula son relent de cambouis d’ex-syndicaliste de la métallurgie. Hier son crime était d’être « financé par les FARC, Fidel Castro, Hugo Chavez ». Aujourd’hui’hui, de quitter l’orbite militaire nord-américaine en achetant des Rafale à la France. Ou d’appuyer sans phrases le retour de la démocratie au Honduras. Jammal Makhoul, de l’Ècole de Sciences Sociales de la « Pontificia » (Sao Paulo) a analysé les 204 numéros de la revue « Veja » de 2003 à 2006, concluant à une véritable stratégie de déstabilisation (3). Les triomphes électoraux et la forte popularité de Lula da Silva prouvent par contraste la capacité populaire a résister aux coups d’État médiatiques. Comme au Honduras.
Au Brésil ces « médias » criminalisent les mouvements sociaux comme les "sans terre", créant sans cesse un climat propice à la répression (4). Confondre l’opinion publique brésilienne avec les campagnes d’extrême-droite de « Veja » est surprenant de la part de « correspondants locaux ». Chantal Rayes, de Libération, n’a sans doute rien vu des mobilisations des principaux mouvements sociaux et syndicats du pays (MST, CUT) à Sao Paulo pour appuyer le retour de Zelaya ? Ignore-t-elle que la présidente de l’association des brésiliens au Honduras a dénoncé les menaces quotidiennes subies depuis que les diplomates de son pays sont venus en aide au président Zelaya ? La correspondante de Libération a par contre brillamment réussi l’épreuve d’entrée au Parti de la Presse et de l’Argent. Elle veut nous faire croire que c’est... Lula qui a commis le coup d’État au Honduras : « Les partisans de Lula ont pris le contrôle de l’ambassade. Un journaliste du quotidien de São Paulo Folha a ainsi dû se soumettre à un contrôle de passeport effectué par un militant encagoulé à la porte de l’ambassade de son propre pays ».
Quelle insolence en effet de la part de cette équipe qui protège Zelaya, que d’oser vérifier les papiers d’un journaliste à la porte d’une ambassade sur écoutes, encerclée par la police et l’armée, assiégée jour et nuit par des snipers, espionnée depuis des miradors, contre laquelle des systèmes sonores et chimiques ont été utilisés dès le premier jour. Si Rayes est indignée par l’« encagoulé » qui a osé vérifier l’identité d’un journaliste, on s’attend à ce qu’elle proteste a fortiori contre le coup d’état médiatique qui depuis trois mois couvre les centaines d’arrestations, assassinats, tortures et disparitions, ou contre la fermeture par les putschistes, le 28 septembre, des deux derniers médias qui n’appuyaient pas leurs exactions - Radio Globo et le Canal 36 de télévision ? Ou contre les multiples obstacles au travail des journalistes de Telesur ? Rayes n’en dit pas un mot.
S’abritant derrière un très décoré membre de l’élite intellectuelle brésilienne, José Augusto Guilhon Albuquerque, Chantal Rayes se sent plus inspirée. « Le problème n’est pas d’abriter Zelaya mais de lui permettre de faire de notre ambassade le siège d’un gouvernement rebelle (sic) et cela, au moment où la tension commençait à baisser (re-sic) ». « ... a baisser » ? Le Monde ne dit pas autre chose :« Au Honduras, le retour clandestin du président déchu ravive les tensions ». « Est-ce à dire , répond Maurice Lemoine, Rédacteur en chef du Monde Diplomatique, que, dans ce pays, les « tensions » s’étaient atténuées, après le renversement et l’expulsion du président Manuel Zelaya, le 28 juin dernier ? Depuis ce jour, et alors que le Front national de résistance mène de puissantes mobilisations populaires, jamais la répression contre la population n’a cessé, au vu et au su de tous – mais n’émouvant guère les médias. (..). Mis en sommeil à la fin des années 1980, des escadrons de la mort ont diffusé une liste de cent vingt syndicalistes à abattre. » (5)
Mais Chantal Rayes n’en a pas fini avec sa démonstration toute en citations : « Dans la foulée, Brasilia s’est disqualifié en tant que médiateur, soulignent encore les « observateurs. » (sic) « Lula a cru renforcer la position du Brésil sur la scène internationale mais c’est l’inverse qui a lieu, renchérit le politologue Jorge Zaverucha. Il a fait le jeu de Hugo Chávez. »
Enfin, le nom est lâché. Ne l’oublions pas, la section française du Parti de la Presse et de l’Argent a d’emblée accepté les arguments des putschistes : « c’est la faute a Chavez ». Après tout, la junte chilienne n’a-t-elle pas sauvé le Chili des griffes du Komintern ? Chantal Rayes répète docilement la vulgate putschiste : « Le président vénézuélien avait réussi, à coups de pétrodollars, à convertir Zelaya, un grand propriétaire terrien de droite, à sa « révolution bolivarienne » (sic)
Elle « ignore » sans doute que Manuel Zelaya, comme d’autres mandataires centramericains et des Caraïbes a d’abord cherché de l’aide la où on le peut : au FMI, aux États-Unis. Qu’avec Haïti et le Nicaragua, le Honduras est un des pays les plus pauvres de la région. Et qu’au contraire des « aides » liées aux mesures néolibérales dont souffrent toujours les pauvres, les quelques programmes en agriculture, énergie, santé ou éducation offerts par le Venezuela partent du principe de la solidarité latino-américaine, sans contreparties. Bill Clinton vient de saluer en ce sens l’aide de Venezuela et de Cuba au peuple haïtien. (6)
Sans doute, pour Chantal Rayes, la réalité de l’Amérique Latine ne peut-elle se mouvoir que sous l’effet de causes externes. En réduisant les réformes de Zelaya pour sortir peu à peu son pays de la misère, à une « conversion par les pétrodollars de Chavez » elle recycle la « théorie du complot » des élites conservatrices. Mais le peuple du Honduras, hier invisible, a commencé, comme ailleurs en Amérique Latine, à relever la tête.
Sandra Tercero, du secteur “Le Pedregal” au sud de Tegucigalpa, un des quinze quartiers populaires visités le 8 octobre par des journalistes internationaux, déclare : “Les putschistes ont expulsé Manuel Zelaya non pas a cause de la quatrième urne (consultation citoyenne sur la possibilité d’une réforme constitutionnelle, NDT), non ! Ils l’ont expulsé a cause de ses propositions d’augmenter le salaire minimum de 3200 lempiras (monnaie locale) à 5500 lempiras, (équivalant à 300$), ce qui affecte directement le secteur patronal. La possibilité d’améliorations sociales pour les secteurs les plus pauvres : soutiens économiques aux femmes, aux personnes du troisième âge, allocations scolaires, allocations aux mères célibataires, démocratisation des droits d’inscription, aides dans le secteur santé, dans le secteur agricole (..), tous ces projets sociaux marquent une amélioration quotidienne des conditions de vie des citoyen(ne)s hondurien(ne)s.” (7)
Si Rayes écoutait les gens plutôt que l’élite, elle comprendrait mieux la contre-offensive qu’un patronat appuyé par la School of Americas, réactive au Honduras. Car ce réveil collectif, dont les Morales, Chavez ou Correa ne sont que l’écume, est dangereusement contagieux pour les millions de pauvres latino-américains.
Refus de l’enquête sociale. Mépris de l’impératif catégorique de la mobilisation des démocrates contre le retour des tortures et des disparitions en Amérique Latine. Méme si son article est orné d’une photo de Reuters où le nain Lula semble tomber dans les bras du géant Zelaya, on ne concèdera même pas à Chantal Rayes le don de l’analyse politique.
Car affirmer que Chávez a forcé la main de Lula pour venir en aide au président Zelaya, ou que Lula doive passer par Chavez pour planifier sa politique internationale, témoigne d’une solide ignorance des rapports de force actuels et de la stratégie à long terme de la première puissance latino-américaine.
Thierry Deronne
Caracas


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Outubro 14, 2009 Sobre "Lula preso em Tegucigalpa (Libertação) e" Lula criticado por sua gestão da crise, em Honduras "(Le Monde) Chantal Rayes preso em São Paulo Thierry Deronne Foto da Reuters ou o anão Lula parece cair nos braços do gigante Zelaya É por puro acaso apenas 24 horas de intervalo, Le Monde e Libertação escrever praticamente o mesmo artigo (1) em um ângulo pouco óbvio, mas a priori. Porque para nós sobre o retorno do presidente Zelaya de Honduras Jean-Pierre Langellier (Le Monde, 2 de Outubro), seguido por Chantal Rayes (Libération, 3 de outubro) escolher tanto ... campanha contra a elite brasileira do presidente Lula. (2) Rayes Langellier e demonstram um senso de pluralismo. Suas fontes são os principais meios de comunicação brasileiros nas mãos de grandes grupos econômicos e da elite intelectual, que nunca perdoou fedor Lula lodo de união ex-metalúrgico. O crime de ontem era "financiado pelas FARC, Fidel Castro, Hugo Chávez." Aujourd'hui'hui, deixando a órbita E.U. militar comprar Rafale na França. Ou frases de apoio, sem o retorno da democracia em Honduras. Jammal Makhoul, Faculdade de Ciências Sociais da Pontifícia "(São Paulo) analisou os 204 exemplares da revista" Veja "de 2003 a 2006, concluindo que uma estratégia de desestabilização (3). As vitórias eleitorais ea alta popularidade de Lula da Silva revelou por outro lado, a capacidade de resistir a golpes de mídia popular. Como em Honduras. No Brasil, esses meios "criminalizar os movimentos sociais como os sem-terra, incessantemente criando um clima propício à repressão (4). Confundir o público brasileiro com as campanhas da extrema-direita "Veja" é surpreendente por parte dos "correspondentes locais. Chantal Rayes, Libertação, não tem visto a mobilização de importantes movimentos sociais e sindicatos no país (MST, CUT) em São Paulo para apoiar o regresso de Zelaya? Ignore-O presidente da Associação Brasileira de Honduras tem denunciado as ameaças sofridas diariamente desde os diplomatas do seu país ter vindo à ajuda do presidente Zelaya? Os contras correspondente Libertação foi brilhantemente passou no teste para entrar na imprensa partidária e Prata. Ela quer que a gente acredita ... Lula cometeu o golpe em Honduras: "Os partidários do governo Lula assumiu o controle da embaixada. Um jornalista do diário Folha de São Paulo teve de se submeter controle de passaporte feito por um militante encapuzado na porta da embaixada do seu país. " Que insolência fato da equipe que protege Zelaya, de ousar para buscar os papéis de um jornalista na porta de uma embaixada estava batido, cercado pela polícia e exército, cercado dia e noite por snipers, assistiu de torres de vigia, que os contras de sistemas de som e de produtos químicos foram usados desde o primeiro dia. Se Rayes está indignado com o "capuz" que se atreveu a verificar a identidade de um jornalista é esperado para protestar contra a fortiori, a mídia golpe três meses desde que abrange centenas de prisões, assassinatos, tortura e desaparecimentos, ou contra o encerramento por parte da junta, 28 de setembro, os dois últimos meios de comunicação não apoiar as suas atrocidades - Rádio Globo e no Canal 36 da televisão? Ou contra os numerosos obstáculos ao trabalho dos jornalistas Telesur? Rayes não disse uma palavra. Escondendo atrás de um membro altamente condecorado da elite intelectual brasileira, José Augusto Guilhon Albuquerque Chantal Rayes sente inspirado. "O problema não é a abrigar Zelaya, mas sim permitir que a nossa sede da Embaixada de um governo rebelde (sic) e que, quando a tensão começou a diminuir (re-sic)." "... um declínio? Le Monde diz a mesma coisa: "Em Honduras, o retorno secreto de revive tensões presidente deposto. "É isto a dizer:" Maurice Lemoine, editor do Le Monde Diplomatique, que, neste país, "tensões" tinha facilitado depois da derrubada e da expulsão do presidente Manuel Zelaya, 28 de junho passado? Desde aquele dia, e como a Frente Nacional de resistência leva à mobilização popular forte, não de repressão contra a população tenha cessado, à vista de todos - mas dificilmente mídia n'émouvant. (..). Arquivado no final de 1980, esquadrões da morte tenha publicado uma lista de cento e vinte sindicalistas mortos. (5) Mas Chantal Rayes não terminou com o seu argumento em qualquer citações: "Na sequência, Brasília foi desqualificado como um mediador novamente destacar os observadores". "(Sic)" Lula acredita reforçar a posição do Brasil no cenário internacional, mas ocorre o inverso ", acrescenta o cientista político Jorge Zaverucha. Ela desempenha nas mãos de Hugo Chávez. " Finalmente, o nome é lançado. Não se esqueça, a seção francesa da imprensa eo início Prata aceitou os argumentos do golpe: "Foi culpa de Chávez." Afinal, a junta militar chilena, que não salvou o Chile das garras do Comintern? Chantal Rayes repete obedientemente golpe Vulgata: "O presidente venezuelano tinha conseguido, por força dos petrodólares para converter Zelaya, um grande proprietário de direito, a sua" revolução bolivariana "(sic) It "ignora" qualquer dúvida de que Manuel Zelaya, como outros representantes da América Central e Caribe primeiro buscou a ajuda do qual podemos: o FMI, os Estados Unidos. Com o Haiti e Nicarágua, Honduras é um dos países mais pobres da região. E em vez de "ajuda" relacionada com as políticas neoliberais que os pobres sempre sofrem poucos programas na agricultura, energia, saúde ou educação oferecida pela Venezuela no princípio da solidariedade latino-americana sem. Bill Clinton é bem-vindo nessa direção com a Venezuela e Cuba para o povo haitiano. (6) Sem dúvida, Chantal Rayes, a realidade da América Latina pode se mover apenas como resultado de causas externas. Ao reduzir reformas Zelaya para sair gradualmente do seu país da pobreza, uma conversão "de petrodólares de Chávez", ela recicla a teoria da conspiração "das elites conservadoras. Mas o povo de Honduras começou ontem invisível, como no resto da América Latina, para aumentar a sua cabeça. Sandra Tercero, Setor "O Pedregal" ao sul de Tegucigalpa, um dos distritos visitados quinze 8 de outubro por jornalistas internacionais, disse: "Os líderes do golpe expulso Manuel Zelaya não foi por causa das urnas quarto (consultar os cidadãos sobre as possibilidade de reforma constitucional, NDT), não! Eles foram expulsos por causa de suas propostas para aumentar o salário mínimo de 3.200 lempiras (moeda local) em 5500 lempiras (equivalente a US $ 300), o que afeta diretamente o setor empresarial. A possibilidade de melhora social para os setores mais pobres: o apoio econômico para as mulheres, idosos, subsídios escolares, subsídios para mães solteiras, aula de democratização, a ajuda no setor de saúde, na agricultura ( ..), todos esses projetos sociais representam uma melhoria da vida quotidiana dos cidadãos (ne) s ne (Honduras) s. "(7) Se Rayes ouviu o povo e não elite, ela iria entender melhor o contra-ofensiva que os empregadores apoiada pela Escola das Américas, sensível às Honduras. Para este despertar coletivo, incluindo Morales, Chávez e Correa são a escória que está perigosamente infecciosas para milhões de pobres latino-americanos. Recusa de investigação social. Desprezo do imperativo categórico de mobilizar os democratas contra o regresso à tortura e desaparecimentos na América Latina. Mesmo se o artigo é decorado com uma foto da Reuters, onde o anão Lula parece cair nos braços do Zelaya gigante, que nem sequer admitem a Chantal Rayes o dom de análise política. Para dizer que Chávez tem forçado a mão de Lula para ajudar o presidente Zelaya, Lula ou Chávez, devem passar a planejar sua política internacional, reflete uma ignorância forte das relações de poder atual e estratégia de longo prazo de a primeira potência da América Latina. Thierry Deronne Caracas~
Publicado por orgão da imprensa alternativa francesa LE GRAND SOIR, 14/OUT/09
Tradução : Google, ferramentas

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